Meubles habitat sain
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L'ANSES a publié en septembre 2015 un rapport sur la nécessité de mettre en place un étiquetage sur les produits d'ameublement, afin d'identifier le niveau de substances polluantes pour notre environnement intérieur.
Pollution intérieure
La plupart des gens se préoccupe des conséquences sur la santé et l'environnement de la pollution de l'air extérieur. Mais qu'en est t-il de la pollution intérieure ?
Matériaux de construction, produits d'entretiens, objets de décoration, meubles, peuvent être des sources de pollution intérieure importante, avec des concentrations de COV (Composés Organiques Volatiles) parfois très élevées.
41 substances "d'intérêt", dont 31 substances dites "prioritaires" (classées depuis 2008, cancérogènes, mutagènes et/ou reprotoxiques), sont très fréquentes dans les produits d'ameublement, qui ne sont soumis à aucune traçabilité pour le moment (contrairement aux matériaux de constructions et de décorations, dont l'étiquetage est obligatoire depuis 2013).
L'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail), préconise donc un étiquetage sur les produits d'ameublement, et souligne "la nécessité notamment : de limiter l’exposition de la population à ces substances et de tendre à terme vers une interdiction de ces substances à l’émission, dans l’objectif d’éviter la mise sur le marché de tout produit d’ameublement pouvant induire une exposition à ces polluants, quelle qu’en soit la concentration." L'obligation d'un étiquetage pour les meubles devrait se faire en 2020.
Ces polluants (formaldéhyde, benzène...) sont très présents dans le mobilier de grande distribution utilisant des mousses de rembourrage et/ou des dérivés de bois : contreplaqué, MDF, aggloméré. Les COV sont relachés à température ambiante pendant environ 5 ans. Le mobilier en plastique, résines, métal, pierre, est également souvent traité avec des produits à forts COV.
Les chambres de bébés seraient les pièces les plus polluées de nombreuses habitations (matériaux, objets et meubles neufs, émissions maximum de COV le cas échéant).
Les solutions
L'idéal est la maison écologique en pleine nature, équipée uniquement de mobilier et d'objets "propres". Cela concerne un faible pourcentage de la population ! Quel que soit le type d'habitation, quelques précautions permettent de réduire les émissions de COV :
- Aérer les intérieurs quotidiennement au moins 10 minutes
- Utiliser des produits d'entretien naturels
- Adopter des plantes d'intérieur réputées dépolluantes
Si on fait, ou fait-faire des travaux de décoration, le choix des matériaux est très important. Les artisans et les magasins de bricolage et décoration proposent des gammes de produits avec des COV négligeables ou absents (peintures, revêtement du sol...).
Les objets de décoration et les meubles peuvent être une source très importante de pollution intérieure. Attention particulièrement aux meubles de grandes distributions à prix attractifs.
Produits d'ameublement "propres" :
En attendant l'étiquetage systématique des produits d'ameublement, les alternatives sont les suivantes :
- Meubles en bois massif brut, ou matériaux naturels bruts, non traités, ou traitements sans COV
- Meubles durables en carton fabriqués avec des produits sans COV. Le carton ondulé est un assemblage très résistant de papier collé à chaud à l'amidon de blé ou de maïs. Il est fabriqué en partie avec des fibres de cellulose recyclées et il est recyclable.
- Pour les meubles en dérivés de bois ou autres matériaux, préférer les produits d'occasion (les COV se sont déjà dissipés)
Sources : Environnement Magasine / Anses / Vedura / Bio-Addict / Alter-ec-home